in the jingle jangle morning i'll come followin' you - colin

date du rp › jeudi trois janvier.
lieu du rp › glitterz

in the jingle jangle morning i'll come followin' you
@colin knox
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je sais que t'es là et que tu ne veux pas me répondre. petit ingrate. et oublie l'excuse de 'j'étais au canergie', ça marchera pas – j'ai ton planning affiché sur mon frigo. randy propose d'aller manger au plaza – je viens te cherche en bas de chez toi à 19h. sois à l'heure et après on va au glitterz. love u wanda banana.
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la voix criarde de sa sœur excitée se propage dans toute la pièce. le sourcil gauche de wanda se soulève en même temps que le bip sonore de sa messagerie vocale retentit. perfect timing, sans pour autant le vouloir, plus par désespoir. elle reste néanmoins concentrée sur la tâche qu'elle est en train de réaliser. des feuilles, un pot de colle, du ruban adhésif, des feutres aux multiples couleurs jonchaient le tapis gris de sa chambre. autour d'elle, des paires de chaussures renversées, des vêtements éparpillés. sa chambre est un vrai bordel, un bordel personnel certes, mais un bordel tout de même. il y a un vinyle qui tourne en continu sur sa platine qu'elle avait trouvé dans une poubelle. belle découverte. c'était un album de bob dylan qu'elle n'avait pas écouté depuis une éternité mais il lui donne envie de l'écouter. elle se surprend à fredonner les paroles de sa voix fluette quand le refrain surgit : 'hey ! mr tambourine man, play a song for me.' elle attrape une enveloppe dans laquelle elle insère une feuille qui de loin semble blanche mais de près, très près possède des décorations à l'encre violette. ce que l'on pourrait prendre pour des décorations mais en réalité, elle y a écrit quelques mots, des indications furtives qui lui sont destinées, qui doivent lui permettre de la retrouver. 'i'm not sleepy and there is no place i'm going to' d'un geste rapide, elle attrape une boîte à musique qui a la forme d'un téléphone blanc – si on tourne la manivelle, alors on peut entendre l'air de pierre et le loup. attrape moi si tu peux. elle y avait ajouté quelques paillettes dorées, et les coordonnées géographiques d'une cabine téléphonique. 'hey ! mr tambourine man, play a song for me'. elle y a réfléchi pendant longtemps à l’enchaînement des évènements, notamment derrière le comptoir du carnegie hall. telle une boucle que l'on boucle – elle avait commencé leur jeu, elle allait y mettre un terme. 'in the jingle jangle morning, i'll come followin' u' elle attrape un petit livre qui comporte des illustrations du roman alice aux pays de merveilles et sans prendre de précaution, écrit au marqueur noir :

it's the final game
to find my name
please be my guest

elle accroche quelques pages plus loin un bracelet argenté, cette fois – on peut y lire : 'glitterz – special guest' et coller dans une pochette en plastique, des tickets 'free drinks'

soudainement, elle se lève. elle reste un instant debout et secoue ses jambes légèrement engourdies. elle se dirige vers sa platine et d'un geste délicat, elle soulève l'aiguille qu'elle dépose sur son support puis range le vinyle dans sa pochette. nonchalamment, elle se rapproche de son lit en attrapant son téléphone transparent conair, que sa sœur avait eu la gentillesse de lui offrir enfin que wanda avait négocié contre un service. en parlant de pamela, elle compose son numéro.

- allô c'est wanda, ça m'intéresse pas d'aller bouffer au plaza
- et tu comptes manger où si tu ne viens pas manger au plaza ?
- j'ai un truc à faire avant le glitterz
- comme ?
- comme mind your fucking business pamela
- language wanda – j'suis ta sœur quand même.
- n'empêche que j'ai toujours un truc à faire. à tout à l'heure.

elle raccroche au nez de sa sœur – mauvaise habitude. elle s'étire, jette un regard ennuyeux au cadran de sa montre avant d'émettre un soufflement de mécontentement. les mains posées sur son ventre, elle observe le plafond qui n'est plus tout à fait blanc. elle devrait se lever, prendre sa douche et bouger mais rien n'y fait. elle reste là gaspillant son temps. elle le regretta tout à l'heure, quand elle devra se mettre à courir pour ne pas être en retard et subir le regard noir de pamela - enfin, que voulez-vous y faire ?

vingt heures - elle claque la porte de son appartement tout en nouant rapidement son foulard autour de son cou. elle est en retard - ne faîtes pas comme si vous ne le saviez pas. elle avait mis des lunettes de soleil même s'il fait déjà (trop) noir - effet de style. wanda n'a pas le temps, elle doit semer ses indices avant d'aller bosser - pourvu qu'elle arrive à temps. dans leurs derniers échanges, il lui avait dit qu'il viendrait chercher sa réponse dans le mcdo situé dans l'upper east side. elle avait soudoyé le responsable du restaurant pour y foutre un ballon avec à l'intérieur la boîte à musique. une fois trouvé, il n'a plus qu'à se rendre à l'adresse indiqué sous l'objet : une cabine téléphonique avec une enveloppe cachée sous le module en acier contenant un numéro de téléphone à appeler. une voix enregistrée qui récite un poème qui fait les louanges du carnegie. là-bas, le caissier du soir l'attend pour lui donner un livre avec l'adresse ultime : le glitterz.

il y a comme une certaine excitation dans l'air lorsqu'elle arrive essoufflée devant les portes du club. peu importe, elle dévale les escaliers pour se rendre de toute urgence dans les coulisses. dans son ensemble en jean, elle attrape sa couronne en strass - que sa soeur l'oblige à porter avant de grimper derrière les platines.

- t'étais où putain?
- j'suis là, pamela

elle lui fait ce sourire légèrement hypocrite mais en même temps plein d'amour. wanda attrape un casque, avant d'y poser un vinyle et de lancer les premières notes de don't push it, don't force it

date du rp › jeudi trois janvier.
lieu du rp › glitterz

il sait pas trop où il va, colin, il sait plus trop où il va, colin. il va, il court pas vraiment, il presse seulement le pas. y'a comme un soupçon d'oubli qui se cale, ici puis là, qui remplace les deux jours passés et le début d'année complètement foiré. y'a encore des maux à la tête et au coeur et à défaut de faire démo d'amour il la joue sourde oreille. y'a comme un jeu qu'est mis en place, genre de chasse au trésor qui crachera pas ses lingots d'or. il a les sourcils froncés, colin, son éternelle veste en cuir sur le dos qu'il aurait raison d'échanger un beau jour en claquant une centaine de billets. il a l'inspiration profonde, et pourtant ça palpite fort d'un éclat de rire, ça vivote, ça rappelle le colibri - trop rapide. faut se retrouver, faut se voir, un beau jour. un an que ça se tourne autour, un an qu'il a pu poser que des croquis sur le visage imaginé, un jour la voir blonde, un jour la voir brune, un jour y mettre un peu de rose puis du bleu - que du chiqué, un peu de pop édulcoré. ça lui fait pincer sa lèvre inférieure, il le regrette immédiatement, colin, c'est qu'il a fini par passé outre sa baston de la veille et même la deuxième qu'a tapé direct à l'intérieur. il se sent mené par le bout du pif, embarqué par une main invisible, pire qu'une mère qui veut pas lâcher son chiard dans le grand centre commercial. ça commence au téléphone, ça s'enchaîne au carnegie, jusqu'à l'aveu qui le laisse bidon, un peu con. y'a le lieu qu'il connaît, qu'il fréquente pourtant à peine - le glitterz qui correspond pas à ses critères, qu'est trop brillant, qui rappelle le joy of the void mais en plus grand, plus explosif, il en garde juste le souvenir de la musique.

il fait qu'hocher la tête et il remercie le type rapidement, il reprend la curiosité au tournant, chope le métro pour quelques arrêts - à regarder autour de lui, colin, y se demande ce qu'ils foutent tous, où ils vont, la gueule de leurs journées. ça s'arrête au bout d'une dizaine de minutes, il prend la sortie, il se bouffe l'air frais. c'est qu'il se les gèle et qu'il se maudit de pas avoir enfilé son écharpe à peine plus épaisse que sa veste. au moins y'a un semblant de pull qui lui fait pas défaut et ses bottes assez coriaces pour pas totalement prendre la flotte. il a le bracelet enfilé et les papiers qui traînent dans ses poches. paraît qu'il est l'invité spécial, paraît aussi qu'elle sort le grand jeu et qu'il attend presque qu'elle lui fasse péter une bouteille de champagne en pleine poire. soupçon d'un sourire qui fait que grandir, il a jamais raconté sa mésaventure, colin, à préférer la jouer secret entre deux lié par une promesse silencieuse. puis quand il entre ça dégouline de partout, y'a tellement de couleurs qu'il se sent jeté dans un pot de peinture, les sons lui tapent contre les tympans, un peu bizarre, sans doute innovant. il saurait pas dire où elle se fout dans la cohue, il a jamais été bon pour enfiler le costume du chien de chasse pisteur, colin. y'a bien sur la scène que ça se défoule un peu plus, qu'y'a une couronne qui fait presque théâtrale, un poil ridicule, supposément royal - il peut pas s'empêcher de garder son rictus, à croire qu'il a été vissé devant un cadeau de noël qu'il a toujours désiré.

il fait déjà péter le premier free drinks,
quitte à pouvoir y profiter, y se fait pas prier,
un premier shot juste pour commencer.

et il y reste, au bard, pousse un soupir, satisfaction surélevée, c'est qu'il serait presque tenté de se tirer pour continuer à tirer sur la corde jusqu'à ce qu'elle craque d'elle-même. c'est que ça la fout mal, de pas avoir le dernier mot.