PRETTY BOYS ARE IN DEMAND

Life is never what you planned - Life is moments you can't understand. And that is life. Holding to the ground as the ground keeps shifting, trying to keep sane as the rules keep changing. keeping up my head as my heart falls out of sight. everything will be all right

Nom › perlman. il est loin d'être le seul, à le porter ce nom là. au nom du sang, d'un grand-père qu'il aura à peine connu, d'un père qui s'est tué à la tâche, qu'on perdait trop vite, à passer ses heures dans le délit. les perlman, au fond, c'est surtout la grand-mère, et la mère, qui auront voulu faire de lui un gamin modèle, qui ne suivrait pas leur exemple. ne crèverait pas trop tôt. n'abandonnerait pas sa femme à la maison. bien mal lui en auront fait, de le voir grandir comme il est, les cheveux toujours aussi bien coiffés qu'à l'époque, mais c'est qu'il n'a encore amené ni hannah ni esther jusque sous la canopée. et que ce n'est pas demain la veille qu'il le donnera, son nom.;

Prénoms › שמואל‎, shmuel, il peut rien en nier, de son sang d'immigré, qui aurait très bien pu ne pas exister. a quarante piges près, à un bateau pas pris à l'heure, à un non à ellis island. il en a eu, de la chance, d'être là. d'être né. parfois, il ne sait pas trop pourquoi. mais autant ne pas poser trop de questions. autant profiter de ce qu'on a. et pour le monde, il dit samuel. c'est que ça roule plus aisément sur les lèvres, que c'est tout bête. que ca devient vite sam, juste sam. une perle, un sourire, et ces gouttes de sueur qui perlent le long de sa nuque, quand il danse, la nuit, le jour, qu'il perd toute notion du monde. de tout, sauf son nom, peut-être.

Âge › vingt-six ans, qu'il a. assez de temps sur cette terre, au creux des rues pour se faire quelques bleus au cœur, à l'âme, avec son visage de gamin trop naïf, ses membres longilignes. vingt-six piges qu'il se glisse comme une ombre au fond des bars, au bord des scènes, dans les endroits interdits, pour l'amour de la curiosité, de n'être pas là ou on l'attend. de la découverte, bêtement.

Date et lieu de naissance › sam, c'est un pur produit new yorkais. comme le pastrami, et avec le même genre d'origines. c'est qu'il est né dans le lower east side, et qu'il n'en a jamais été déçu, de sa ville. c'est un gamin fait pour les rues, les lumières de la nuit, l'avancée, la modernité. il ne s'imaginerait jamais ailleurs, jamais sous d'autres étoiles que celles qu'il a du mal à apercevoir, entre les buildings, depuis ce quatre décembre ou il est né.

Statut marital › son cœur a été pris, il n'y a pas si longtemps. mais c'est du passé maintenant, et il essaie de ne plus se morfondre, de ne pas y penser. c'est que les hommes tombent comme des mouches, qu'il les ai aimé ou pas, s'ils en aiment d'autres, dans cette ville. dans ce pays, qui n'en parle pas assez. à l'heure actuelle, il n'a personne. il trouve toujours des bras. il trouve toujours des cœurs, des oreilles, des corps qui se perdent. et il donne le sien sans se dire qu'il y trouvera de nouveau son compte. sans savoir s'il aurait la force d'en demander plus, de prendre le risque de nouveau. déjà de voir des amis tomber, il a du mal, alors un autre amoureux qui ne soit pas juste un amant de passage ? autant ne pas s'y risquer. même s'il y en a bien un, qu'il voit plus souvent que les autres. peut-être un peu trop. derrière des portes closes. même s'il y en a bien un, qui en a trop, des secrets rangés sous clé. et malgré les fleurs, il ne pige pas sam, en quoi leurs mondes sont censés se rejoindre.

Orientation sexuelle › il n'y a que les hommes qui l'ont jamais intéressé. depuis gamin, ce n'était pas bien difficile à deviner. ses parents le savent sûrement, même s'il ne leur en dit rien. ils s'en doutent, peut-être. lui, depuis sa bar mitzvah il n'y a pas eu de doute que c'est ce genre d'homme là qu'il serait. il n'en dit rien, mais il ne fait pas d'effort pour se cacher non plus. pour se dissimuler mieux. il n'a pas honte, pas envie d'avoir honte. le monde est assez médiocre, et peut-être que sa génération a droit à quelque punition étrange, de vouloir un peu plus. il n'en sait rien. mais il ne peut pas nier, se renier, mentir. il n'y a que pour d'autres hommes qu'il a jamais eu du désir. homosexuel, gay, peu importe le mot, c'est juste ce qu'il est. sans trop ouvrir sa gueule, sans en faire un acte politique, ou du moins sans vouloir qu'il le soit. sans savoir vraiment s'il a le droit d'aimer, si c'est ça l'amour, si différent de ce qu'on peut bien montrer, à la télé, dans les films, les romans. au fond, il n'en sait rien. mais il se laisse porter, et essaie de ne pas regretter. il regrette déjà assez de ces mots qu'il n'a pas dit, parce que justement, il n'en savait rien.

Occupation(s) › longtemps, les choses ont été compliquées, un peu. c'est que pour prendre son envol, il a bien fallu convaincre ses parents d'un projet. c'est que fils unique, il se devait de reprendre le deli. mais non. ce sera son héritage, sûrement, mais il n'a jamais voulu y bosser. lui, ce qui l'attire, c'est les planches. c'est un monde plus nocturne, et entre les dealers, les lumières de broadway. et s'il a vite trouvé un agent, il lui en a fallu du temps, pour lui trouver autre chose que des projets obscurs, que des verres à servir à christopher street. mais maintenant, il s'apprête à toucher du doigt les étoiles, et les gouttes de pluie. c'est que les répétitions ont commencé, pour ce chorus boy, qui sera bientôt dans l'ensemble de singin' in the rain, au gershwin theatre. peut-être même qu'il aura son moment pour briller, un jour ou l'autre. c'est qu'on lui a demandé, après tout, s'il pourrait être l'understudy de don lockwood. et c'est drôle, le personnage est son opposé du tout au tout, ou presque. peut-être pas sur le romantisme éternel. et il a accepté. mais qui vivra verra bien ce qu'il en fera, de ce rôle là.

Traits de caractère › naif - bienveillant - délicat - consciencieux - observateur - bavard - abimé - curieux - impliqué - passioné - persévérant - émotif Chanson fétiche › it's madness to be always sitting around in sadness, when you could be learning the steps of gladness. Film fétiche › the wizard of oz, fleming, 1939 Groupe › cassette. Moodboard › i got that broadway rhythm

Manhattan › dans les bars, dans le milieu, c'est un visage connu, sam. c'est qu'il en a fait plus d'un, à jouer au serveur, avec ses rêves plus grand que lui. c'est qu'il s'en est fait plus d'un aussi. un mec facile comme tant d'autres, qu'on oublie après une nuit, ou qu'on recroise, peut-être. un boy next door avec des rêves de scène comme ça pullule au creux des lumières de la ville. le bon pote, toujours le sourire, toujours là. qui ne manquerait pas un bon moment. assez fidèle, assez aimant, proche des autres qu'il ne manque pas un enterrement non plus. et s'il est encore debout, s'il ne montre aucun signe de faiblir, il n'est pas vraiment politisé non plus. juste le minimum syndical, ce qu'il faut être pour survivre. et lui, c'est son empathie qui le fait tenir, plus qu'une rage quelconque. ce vague air de mélancolie. parce qu'il a perdu déjà. assez comme ça. qu'il continue de perdre. et il le trimbale avec lui, avec ses claquettes, cet air-là, cet air d'au-delà. de gamin a qui on a vendu trop facilement du rêve, mais qui s'accroche. bêtement. simplement. et puis le coup de théâtre. voilà qu'il le décroche, son rôle. voilà qu'il les fera, ses premiers pas sur scène. certains sont étonnés, d'autres noms. il ne se fera peut-être pas de nom, mais au moins au présent, il aura eu une vie. nette. aura touché du doigt un objectif ou deux. aura réussi. il espère juste qu'il y aura encore quelqu'un pour le voir.

play it raw, don't play pretty
sex and games in New York City have got to be played with flair
and passion - and passion and flair

Borderline › il fait des pieds et des mains, sur cette moquette qui lui brûle les genoux. de salement mauvais gout, mais il n'a pas grand-chose à en dire. c'est que le bureau est celui de quelqu'un qui est soi-disant influent. qui réussit à le lui faire croire, du moins. et la scène se répète. c'était la même il y a sept ans, la première fois qu'il a passé cette porte. un gamin paumé, trop naïf, à qui on peut faire croire trop de choses, sûrement. qui veut espérer. qui veut trouver sa place, qui veut briller, un peu, aussi, quitte à en lustrer, des choses. et il n'a jamais pensé à dire non. c'est qu'on lui dit bien, que tout ceux qui réussissent passent par là. qu'il n'a pas vraiment le choix. alors il éteint sa cervelle. comme d'habitude.

la première fois, il s'est fait avoir par toutes les belles paroles. les belles promesses. un gamin en quête de liberté, du genre qui veut s'émanciper. partir de chez ses parents, un minima. se faire une vie pour lui. pas devenir médecin, et surtout pas reprendre le deli. ce qu'il voulait, c'était la scène, et se trouver, aussi. et la nuit, dans les bars, il y a la peur, mais il y a des corps. des autres, des hommes, des biens, des moins, des peu importe. et on lui porte un intérêt, et il ouvre ses ailes, un peu. apprends à rire, à briller, des paillettes au creux des yeux, la sueur le long des corps. apprends que si peut-être dehors il est invisible, quand il danse, quand il ouvre les bras, il est beau. c'est qu'on lui dit, histoire de le faire flancher, un peu. et il s'imbibe d'alcool, d'un peu d'herbe, ne dit non à rien, si tant est qu'on lui plaise. ne pense pas à tomber amoureux, parce que ce n'est pas important. parce qu'il ne sait pas vraiment si tout ça existe. ouvre sa gueule, sur des chansons qu'il connait par cœur, ne pense à aucun D.ieu, juste à lui même. juste au présent, juste au plaisir. parfois, on laisse un billet ou deux, sur sa table de nuit, et il en rougirait presque. le jour, il suit ses leçons de claquettes, réclamées gamin. le jour, il est serveur, souvent, parfois le soir aussi, dans un bar ou un autre, de ceux ou son sourire gamin amuse, séduit, parfois. et il rêve. rêve de broadway. d'avoir son nom quelque part, sur l'affiche. et on lui dit que ce serait peut-être possible, contre quelques faveurs. pas vraiment un sacrifice, n'est-ce pas, s'il se donne déjà sans compter, à qui le complimentera. il échangera bien ses lèvres contre une audition. contre un suivi bien proche. et la lune semble briller, et il ne sait pas pourquoi il dirait non.

et on ne change pas d'avis si facilement, si on ne veut pas voir un semblant de carrière ruinée. en effet, il y a des auditions. parce qu'elles sont obligatoires, même quand on a déjà choisi des grands noms, avant d'emmener un show dans un shubert ou un gershwin. et il a beau s’entraîner, on ne lui vend que des faux semblants. mais il ne veut pas perdre espoir, même si le temps passe. parfois, on le rappelle. quand il trouve des choses lui-même, qui ne soient pas des trompe- l'oeil. off-broadway, off-off-broadway. il s'en fiche un peu, tant qu'il peut se donner à un public. s'il est moindre, au fond, on s'en fout. c'est un public. mais on l'oublie vite. et il retourne à ses tables à nettoyer. à ses tips, et des fins de mois bancales. ça ne change jamais trop. sauf que pour un moment, il n'est plus seul. sauf que pour une éternité, il a quelqu'un a qui se raccrocher. quelqu'un qui lui conte les étoiles. étudiant en médecine, et puis médecin. amant, et puis colocataire, et puis je t'aime, et des choses bêtes, vraiment. ils se le disent, je t'aime. et il commence à y croire, aux sentiments. rien de forcé, pas d'exclusivité, c'est qu'il y a des gens qu'il ne faut pas vexer. des gens à qui on voudrait dire non parfois, mais on ne sait pas trop comment. alors il ne le fait pas, simplement. il ne le fait pas, et puis les choses se dégradent. le soleil brille, leur relation est toujours aussi jolie, mais il s'amaigrit. mais il y a ces taches sur son corps, et ce mal qui s'infiltre, dont le monde n'ose à peine parler, alors qu'il n'est pas le premier à tomber. alors que les hommes tombent comme des mouches, peuplent les cimetières. et les larmes glissent, et les larmes pleurent, et personne ne sait plus qui il pleure, tellement ils sont. et là il dit non. parce qu'il est ailleurs. parce qu'il est à bout. et là, il apprends que de toute façon, il n'a pas le choix. il n'a pas son mot à dire. avec ce corps qu'il a commencé à offrir il y a trop longtemps, ou face à la vie. à la mort. à la maladie. son amoureux est un autre nom sur ce monument aux morts qu'il a construit, dans un coin de son esprit, leur appartement parait trop vide sans lui, qui apportait quelque chose au monde, pourtant. contrairement à samuel, qui ne sers pas à grand-chose, il se le dit bien, en se regardant dans le miroir. il ne sert peut-être à rien, même, qu'à assouvir quelques fantasmes stupides d'hommes qui ne cherchent pas plus loin. qui continuent d'essayer de lui vendre un monde rutilant. surtout celui-là, qui l'aurait lâché, malgré leur contrat. qui ne le fait pas avancer tant que ça.

et c'est une constante perverse de cette vie-là. un téléphone qui sonne, un jour comme un autre, dans cet appartement redécoré. une voix qu'il ne connait que trop bien. il les aura ses planches, il l'aura, son beau théâtre, son rêve éveillé. il l'a réussie, cette audition là. celui qui le soutenait le mieux ne sera pas là pour le voir. mais peut-être qu'on ne lui vendait pas du vide. peut-être qu'il n'aura pas tant travaillé pour rien. alors il n'y a plus de tables à servir, elles vont rejoindre les sentiments trop doux au rayon des vieux souvenirs, au moins pour un moment. il y aura, par contre, toujours les lumières de ces bars, toujours ses leçons de claquettes, toujours les enterrements qui se font trop fréquents, toujours les corps, toujours cette moquette pour le brûler, toujours les prières de ses parents, toujours ce sourire gamin qu'il garde et qu'il cultive, peut-être plus si naïf, toujours un cœur qui bat un peu trop fort, pour quelqu'un de nouveau, toujours un peu de peur, de retomber, de ne pas être à la hauteur, de tout gâcher, de s'en vouloir, de se perdre, alors qu'il pensait s'être trouvé. puis, enfin, il y aura du beau. et, les lumières. et lui au centre, sur les planches - sous la pluie.

Are we gonna let the elevator Bring us down, oh, no let's go Let's go crazy, let's get nuts Look for the purple banana 'Til they put us in the truck, let's go

mmmmAIS IL EST BIEN TROP MIGNON. ohlala j'aime toute la douceur qui se dégage, tout le rêve que tu envoies avec broadway, ça fait battre mon petit coeur. giga hâte de le voir évoluer parmi nous.

Ça y est, t'es prêt. Prêt à marteler le sol de Manhattan, prêt à danser toute la nuit, prêt à flipper quand tu rentres tard le soir et que les ombres te frôlent d'un peu trop près. Prêt à vivre, rire, vomir New-York et son vacarme assourdissant. Prêt à ressentir la musique et les animations de la ville jusque dans tes tripes. Maintenant, c'est à toi de jouer, d'écrire tes aventures quelles soient nocturnes ou ensoleillées.

Mais t'inquiètes pas, on va te guider encore un peu, ça peut faire peur les grandes villes comme ça. Pour commencer tu vas aller jeter un œil au bottin et à la liste des métiers (même si t'en as pas pour l'instant, ça peut t'aider à quitter le divan de tes parents un de ces quatre) et si jamais t'as été oublié hésites pas à envoyer un MP aux membres du staff. Puis tu vas aller écrire ton journal de bord, c'est plus pratique pour s'y retrouver. Et si jamais t'as besoin d'un lieu en particulier (la boutique de ton personnage par exemple, ou autre), n'hésites pas à demander à ce qu'on le rajoute ici. Désormais, on arrête de te prendre par la main, t'es maître de tes choix, néanmoins on te conseille vivement d'aller vagabonder dans le flood ou sur la CB pour qu'on puisse faire ta connaissance, puis t'en fais pas si t'es timide on mange personne (pas encore). Aussi, si t'es un autre compte, merci de te recenser juste ici sinon on va pas s'y retrouver !

Sur ce, nous te souhaitons de bien t'éclater !    Car c'est ça qui fait l'essence des 80's avant tout ; le FUN !