DANCE THE NIGHT AWAY

Marcia, elle est maigre, belle en scène, belle comme à la ville, la voir danser me transforme en excité. Oh, Moretto, comme ta bouche est immense quand tu souris. Et quand tu ris, je ris aussi, tu aimes tellement la vie, quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?

Nom › boyd, rien à dire si ce n'est qu'elle a trop longtemps incriminé l'héritage paternel,  ce dernier devant continûment lui prouver son innocence. coupable de l'écaille neige qui contraste avec la sienne, avec la leur. des années, sa faute à lui, pas aux autres abêtis à l'attention meurtrière et funeste, aux intentions crasses et innommables qui ont façonné les souvenirs cauchemars. Prénom(s) › bonnie c'est bonbon, parfois bons, d'autres fois encore, c'est b boyd. pas d'attache ou de cœur attendri dans l'anecdote fantoche et inventée, prénom prodigué « parce que c'est joli ». on pourrait l'appeler bb que ça lui irait. tant que ce ne sont pas des sifflements stridulants qui interpellent, les mâchoires sont sauves et hors de danger. Âge › trente-cinq ans, mais la vie s'est arrêtée à trente. blocage, le temps enraillé, l'entrave, l'obstacle, bon sang, trente ans, c'est sûr et certains qu'après cet âge, on est adulte et ça, c'est angoissant. Date et lieu de naissance › l'enfer sur terre dans l'hiver calcinant par son glaçant qui écorche. birmingham, alabama, l'abîme des abîmes, les rives du styx, le schéol, le jahannam. le vingt-trois janvier 1950, les années qui suivent ne sont qu'un rappel de ce qu'on a voulu lui faire croire qu'elle était, pas gamine, pas môme, pas un marmot comme celui des voisins, tu devrais pas être ici, le résultat d'une erreur irréparable qu'ils n'expliquent pas parce qu'ils n'ont pas le cœur qui bat ces abrutis et qu'ils ne comprennent pas ce que le boyd a trouvé à l'autre dont ils taisent le prénom. Statut marital › célibataire, nuisible don qu'a le palpitant de s'affoler pour les graines qui deviennent mauvaises herbes. s'embéguine des hommes qui se pensent sans pareil, les orgueilleux dont les mots méjugent, dénigrent, pied d'égalité qui à leurs yeux n'est que l'invention de femmes qui veulent faire parler d'elles. erreurs se sont répétées, intarissablement sur plusieurs années. mais ça, c'est fini, faut savoir ouvrir les yeux pour se rendre compte qu'il y a bien mieux qu'eux. Orientation sexuelle › hétérosexuelle, c'est qu'elle ne se pose pas de questions sur sa sexualité. l'attirance se fait si elle se fait, vient si elle veut venir. ce serait une femme qu'elle se dirait que c'est la vie. c'est comme ça. pas d'quoi en faire tout un plat même si les regards jugent et les bouches médisent. Occupation(s) › pendant plusieurs années a été professeure de danse et de chant au compte d'une association qui vient en aide aux habitants de quartiers délaissés de new york. elle jonglait entre ces activités-ci et son poste de serveuse dans un jazz club, pour remplir le compte en banque de biftons qui seraient versés aux propriétaires véreux. aujourd'hui, toujours la voix qui frémit, les membres qui se tendent et se détendent dans la grâce acquise et à servir des verres aux clients, mais aussi et surtout manager des cry baby depuis cinq ans, quelque chose qui ne fut pas une évidence pour beaucoup à qui elle dût prouver qu'elle en était capable. parce qu'avoir la main sur quatorze jeunes hommes, c'est bien plus difficile qu'il n'y paraît, mais pour rien au monde elle n'échangerait sa place pour quelque chose de plus reposant. Traits de caractère › à l'écoute, accessible, accueillante, affectueuse, ambitieuse, appliquée, artistique, attachante, attentionnée, autoritaire, aventureuse, bavarde, charitable, confiante, convaincante, critique, débrouillarde, distrayante, éloquente, entreprenante, inventive, organisée, persuasive, responsable, sensible, stratège, mais aussi abrupte, agressive, bagarreuse, casse-cou, colérique, dépensière, envahissante, impatiente, imprudente, impulsive, indiscrète, obstinée, provocatrice, rancunière, rebelle, révoltée, sarcastique, tempétueuse.Chanson fétiche › upside down de diana ross, sortie en 1980. Film fétiche › mahogany réalisé par berry gordy en 1975. Groupe › compact disc. Crédit(s) › tumblr et mes petites mains pas si habiles.

Manhattan › dépend des points de vue, des yeux qui lorgnent et des idées reçues. c'est la voisine de pallier qui sert de réveil-matin quand la voix fait trembler les murs, quand dans des mélodies sorties de la caboche, elle chantonne des airs inconnus. on ne s'en plaint pas, même si le dimanche matin à sept heures, on préférerait se prélasser et faire une grasse matinée bien méritée. c'est la professeure de danse qui a les sourcils froncés, qui scrute chacun des mouvements des élèves sans tolérance aucune. on la dit dure, pas très tolérante, trop autoritaire pour des bambins qui ne cherchent qu'à oublier leurs tracas dans des activités extra-scolaires, pour les adultes qui reviennent d'une journée trop chargée. elle, elle voit en eux de potentielles perles aux capacités qu'il faut exploiter. c'est la professeure de chant qui a constamment des bonbons au miel dans les poches : pour les gorges que vous raclez et que vous malmenez pour devenir meilleur, qu'elle affirme. on sait pas trop si c'est vrai, ou si c'est juste qu'elle est gourmande et qu'elle a son péché mignon, bonnie.

c'est quand même un modèle, bonbon, que certains admettent quand elle raconte d'où viennent les derniers bleus. elle a le poing levé, les injustices prêtes à être frappées, bagarreuse, bourrasque infernale qu'on ne contrôle plus. c'est parce que quand je leur dis avec des mots clairs, simples, concis, ils comprennent pas et continuent de faire comme si le monde était leur, et pas mien qu'elle avoue, mi-fébrile mi-attristée. pourtant, on sait que la violence et elle, ça fait deux, que l'éloquence et la diplomatie sont mises sur un piédestal dont ils s'en foutent. mais le passé a prouvé que le pacifisme se faisait toujours écraser par ceux sans scrupule, et ça n'avait pas changé depuis. manager d'un groupe de roller derby, eh, c'est une femme, avec une dizaine d'hommes, hein, vous voyez ce que je veux dire, hein ? mais ça, ça, c'est tue dans le fond de la gorge quand elle est dans les parages, c'est murmuré entre deux gorgées d'alcool, parce qu'on connaît le tempérament feu de bonnie, on sait que ça va mal se finir.

mais bonnie, c'est aussi quelqu'un de sensible. bah, elle a une grosse voix quand elle gueule, et dieu sait qu'elle crie beaucoup, quand elle est contente, quand elle est énervée, quand elle est triste, mais derrière, wow, je veux dire, elle a la larme facile, quand même. elle pleure facilement, bonnie, n'importe quand. joie, spleen, colère, surtout colère quand les nerfs sont si tendus qu'ils manquent de se déchirer. quand elle parle mais qu'on ne l'entend pas, quand elle hurle mais qu'on l'ignore, quand elle voudrait dire ce qu'elle a sur le coeur mais qu'elle n'ose pas. c'est pas souvent, mais ça arrive, ça dépend des interlocuteurs, et c'est généralement avec ceux qui comptent le plus que ça coince.

Mais cette machine dans ma tête, machine sourde et tempête. Mais cette machine dans ma tête, leitmotiv, nuits secrètes, tatoue mon âme à mon dégoût. J'ai voulu tout chavirer, mon espoir s'est échoué, j'en ai marre de ramer. La détresse a pollué l'océan de mes pensées.

Borderline › treize ans, treize putains d'années qui ne devaient être qu'un fleuve tranquille à l'image des autres gamins qui ne connaissent que pour peu les excès de violence, les tempêtes de belliqueux intolérants et la fougue dévastatrice de ceux qui ont peur de l'autre. vous savez, cet autre qui semble différent, mais qui en réalité, ne l'est pas. le sang est rouge quand ils effleurent de leurs lames qu'ils n'ont pas émorfilé les peaux comme la sienne. les poings cognent, les douleurs sont les mêmes. bombimgham et dynamite hill, satanée ville, née dans la mauvaise, aurait été mieux partout ailleurs mais ne pouvait pas imaginer être hors de danger alors qu'ici, ils souffraient. we're going to walk, walk, walk. freedom... freedom... freedom résonnait sur les routes foulées par les étudiants et écoliers de la ville. c'était controversé, d'utiliser des mômes pour faire entendre une idée qui ne voulait pas être entendue. sourde oreille des dirigeants qui mettent des œillères, veulent réduire au silence les « braillards capricieux », comme disait la mégère de l'épicerie. elle a treize ans, bonnie, et elle marche parmi la foule qui réclame quelque chose qui est leur depuis toujours, considération et égalité, pas moins que rien et sous-qualifiés. à côté d'elle, il y a sa mère qui tient fermement sa main et qui n'a cessé de répéter bons, tu ne me lâches pas, et bonnie, elle n'a pas lâché la main de sa mère, mais on la lui a arraché quand les forces de l'ordre s'en sont mêlées. canons à eau aspergent, c'est pas des putains de pistolets à eau, c'est des vrais jets qui râpent la peau, qui déchirent même les vêtements et qui, sur les gamins, ont un effet qu'on ne peut même pas décrire. bonnie alors, elle fait usage de sa voix qui tremblotte, elle avait pas lâché la main de sa mère mais on la lui avait prise et mécaniquement, la crainte tord les entrailles et fait tomber les organes. elle avait entendu, l'oreille baladeuse, les histoires que sa mère racontait quand elle pensait que sa fille était endormie, quand, en bas, au rez-de-chaussée, elle parlait avec son mari de choses que bonnie ne savait imaginer, mais qui la hantait. elle parlait de coups, elle parlait d'agressions, elle parlait de gens qui la touchaient, elle parlait de quelque chose de pire dont elle ne voulait dire le mot, elle parlait du paradis, de l'enfer, de l'au-delà, elle parlait de choses pas jolies qui, à treize ans comme à tout âge, font atrocement peur. mais maman, elle ne serait plus jamais effrayée, plus jamais, parce que là où elle était après le 5 mai 1963, c'était bien plus beau, bien plus doux, d'après papa boyd qui tous les samedis avec sa fille, allaient poser quelques jonquilles au pied de la pierre tombale.

Are we gonna let the elevator Bring us down, oh, no let's go Let's go crazy, let's get nuts Look for the purple banana 'Til they put us in the truck, let's go

on en parle de cette fiche ? de cette histoire triste à en crever ? j'aime tellement bb, bb c'est la vie et tu m'étonnes que steve tombe comme une midinette devant elle. ta plume toujours un délice, on va faire un ma-ssacre.

Ça y est, t'es prêt. Prêt à marteler le sol de Manhattan, prêt à danser toute la nuit, prêt à flipper quand tu rentres tard le soir et que les ombres te frôlent d'un peu trop près. Prêt à vivre, rire, vomir New-York et son vacarme assourdissant. Prêt à ressentir la musique et les animations de la ville jusque dans tes tripes. Maintenant, c'est à toi de jouer, d'écrire tes aventures quelles soient nocturnes ou ensoleillées.

Mais t'inquiètes pas, on va te guider encore un peu, ça peut faire peur les grandes villes comme ça. Pour commencer tu vas aller jeter un œil au bottin et à la liste des métiers (même si t'en as pas pour l'instant, ça peut t'aider à quitter le divan de tes parents un de ces quatre) et si jamais t'as été oublié hésites pas à envoyer un MP aux membres du staff. Puis tu vas aller écrire ton journal de bord, c'est plus pratique pour s'y retrouver. Et si jamais t'as besoin d'un lieu en particulier (la boutique de ton personnage par exemple, ou autre), n'hésites pas à demander à ce qu'on le rajoute ici. Désormais, on arrête de te prendre par la main, t'es maître de tes choix, néanmoins on te conseille vivement d'aller vagabonder dans le flood ou sur la CB pour qu'on puisse faire ta connaissance, puis t'en fais pas si t'es timide on mange personne (pas encore).

Sur ce, nous te souhaitons de bien t'éclater !    Car c'est ça qui fait l'essence des 80's avant tout ; le FUN !