Eh ! Ça t’arriverait de lâcher un sourire ? Non mais ça ne va pas te tuer non plus ? C’est quoi ton problème ? On a quand même pas tué ta mère alors détends toi ! C’est la fête ce soir, tu vas pas nous gâcher ça. Si ça te plaît pas tu peux partir, personne ne le remarquera. | |
Nom › c’est sur
l’île émeraude qu’il aurait du faire ses premiers pas si maman ne l’avait pas mis au monde aux états-unis à la demande de papa. et pourtant, on reconnaîtrait ses origines entre mille;
o’neill qu'il porte fièrement, sans en avoir vraiment le choix. c’est qu’il serait sans doute bien plus heureux si on ne l’associait pas à
ça. l'irlande dans les veines, l'amérique prise en grippe, il a la haine pour ce pays. mais c'est ce qu'il est pourtant,
a m é r i c a i n. o'neill ça semble doux, comme une douce mélodie au creux des oreilles, un chuchotement agréable, o'neill c'est sucré comme le miel. ça donne envie de le chanter, de le crier, de l'aimer.
Prénom(s) › il serait né fille ou garçon que le prénom n'aurait pas changé. papa et maman ne voulaient rien de compliqué.
spencer ça sonnait bien pour le petit blondinet. on dit qu'il aurait du avoir du caractère mais gamin n'a pas l'étoffe de son père. il n'est qu'un pauvre gamin perdu sur le mauvais chemin, celui qu'il suivra pourtant même si on lui prenait la main.
spencer c'est simple et pourtant, on le surnomme parfois
pen ou penny.
Âge › les nuits s'envolent une à une, les années passent et de sa petite fenêtre il voit, impuissant le temps filer. et le voilà déjà grand. petit garçon vient de fêter ses
vingt-trois ans. c'est qu'il aurait sûrement aimer arrêter le temps, pouvoir revenir à sa vie d'avant, sans s'imaginer qu'il puisse être heureux maintenant. loin de tout, loin de ses parents.
vingt-trois ans c'est la liberté de vivre une vie qu'il a toujours rêvé.
Date et lieu de naissance › et les dernières lueurs de l'été embrassent les vieux immeubles, les quelques rayons de soleil parviennent encore à réchauffer les corps quand les coeurs réclament déjà un peu plus de chaleur. le soleil brillait encore dans le ciel, on se serait cru en juillet. et les voilà les premiers cris de douleur poussés contre le monde un
dix septembre mille neuf cent soixante deux. il est né, le malheureux garçon, dans une clinique privée de
new york en milieu d'après-midi. des heures de douleur pour le mettre au monde, et plus encore pour dire adieux à sa petite tête blonde.
Statut marital › la haine des coeurs, le dégoût des corps,
célibataire au
coeur de pierre. il n'est pas un homme à prendre, mais à laisser filer.
mieux vaut être seul que mal accompagné. il en fait sa devise, lui qui ne supporte pas d'avoir quelqu'un à ses côtés.
Orientation sexuelle › quand le temps passe, les doutes s'estompent, mais les interdits restent. il n'a pas le choix, il doit vivre avec. les questions qui planent au-dessus de lui, sans réponse, il est pourtant contraint dans donner une. il n'est sûr de rien, il ne cherche pas à le savoir, mais c'est sur
les femmes que son regard se pose parfois.
Occupation(s) › à peine un diplôme à la sortie de l'école,
l'incapacité de faire des études, le seul désir de fuir. il aide le vieillard qui lui loue une chambre, le pauvre à besoin de la jeunesse du garçon. il nourrit les animaux, aide dans le jardin, et paye ainsi son loyer. mais spencer aimerait sans doute réellement travailler. et pourtant la peur au ventre de s'immerger dans ce monde, l'enfer, c'est la réalité.
au chômage, c'est comme ça qu'il finit par se considérer.
Traits de caractère › infj-t; lawyer. altruiste - asocial - bourru - calme - débrouillard - distrait - franc - froid - indépendant - indifférent -
introverti - maladroit - nerveux - prévoyant - réfléchi - renfrogné - réservé -
rêveur - silencieux - solitaire - spontané - têtu -
torturé - utopiste - vrai. et y'a l'envie de protéger le monde entier de la vie qu'il a du mener. la meilleure solution reste de tous les éloigner. l'allure peu sûre, le regard dans le vide, le visage fermé, rien qui ne donne envie de s'approcher. trop prudent à tous les rejeter pour ne pas risquer d'être blessé. c'est que se sociabiliser le fait stresser.
Chanson fétiche › et toutes ces années, il s'est demandé comme il a pu faire pour passer à côté. décrets ridicules de lui interdire la musique, le voilà qui découvre un tout autre monde depuis sa fuite. il apprend à aimer danser, bien que trop crispé pour oser le montrer. c'est avec la douce voix de la reine de la soul qu'il s'endort presque toutes les nuits, posant le vinyle sur la platine, fermant les yeux et murmurant à peine, les paroles de
love all the hurt away.
Film fétiche › passion plutôt étrange pour tous les interdits qui font pourtant la normalité dans cette nouvelle vie, fallait bien se douter que ça aussi, il allait adorer. et le voilà à dévorer des films de gangster sur la vieille télé que le vieux fermier lui a refourgué. il est certain que
the goodfather est son préféré.
Groupe › cassette.
Moodboard › i got chills. Crédit(s) › (a) balaclava; (s) siren charms; (i) vocivus; pinterest
Manhattan › il est tel un caméléon, ne s'adaptant à aucune situation mais se fondant dans les murs à la perfection. on ne le remarque pas, ou peut-être quelque fois, on pose sur lui quelques regards. il essaye le plus souvent d'être discret, ne voulant pas connaître grand monde, préférant rester secret. il ne dirait pas un mot si on ne le forçait pas de temps à autre. il est assez facile de l'approcher du moment qu'on ne se met pas à le toucher. le môme a encore quelques difficultés à s'habituer à cette nouvelle société. les interdits ont toujours régient sa vie, mais maintenant le voilà libre. il traîne tard dans les rues, pour être sûr de ne jamais tomber sur des inconnus. une vie mue par les silences et les regards perdus.
Eh ! Mais qu’est-ce que tu croyais ? Quand arrivant ici on allait t’accepter ? Tu fais peine à voir à essayer de t’éloigner. Faudrait peut-être que tu songes enfin à t’en aller. À fuir, à mourir, plutôt que rester planter là, à pourrir. T’es bizarre parfois. T’as les yeux dans le vide, comme si ton esprit n’était pas là.
Borderline › take my hands, my dear, and look me in my eyes.
- - - et c'est le bordel dans ma tête.
je n'ai plus cessé de faire la fête.
j'ai vidé mon paquet de cigarettes.
et pourtant je veux que tout ça, ça s'arrête.
- - - ça fait mal là-dedans.
ça dure depuis bien trop longtemps.
j'aimerai être heureux maintenant.
mais quand je rêve, je perds mon temps.
dieu créa l'enfant et plus jamais le monde ne fut le même. on se disait pourtant que papa et maman le voulaient, et l'aimeraient. mais le voilà délaissé à une pauvre nourrice incapable de bien s'en occuper. ils disaient qu'ils n'avaient pas de temps à consacrer à l'éducation d'un enfant, que le monde n'attendait pas d'eux qu'ils deviennent parents. mais l'avortement était interdit apparemment.
et dieu créa le diable. adolescent traumatisé par les horreurs qu'on l'avait obligé à regarder, lui promettant que lui aussi les subirait si sa docilité disparaissait. et ça le marque encore aujourd'hui, quand il sent encore sur lui, les mains de cet homme horrible.
il a parfois les souvenirs qui lui remontent, et la folle envie de vomir. il ne supporte plus de voir tous ces flashback gravés dans sa mémoire quand le voilà de nouveau seul, plongé dans le noir.
et dieu créa l'enfer. enfant devenu grand contraint à observer de ses yeux appeurés ce que l'
élu subissait toute la journée. et tous les cris de douleur qui le hantent, et tous les pleurs. il entend encore la voix de celui qui supplie pour que ça ne recommence pas. il ne méritait pas de vivre tout ça.
trigger warning; viol sur mineur.
et dieu créa la haine. ils avaient à peine douze ans.
et jamais spencer ne désira plus qu'en cet instant, mourir plutôt que voir ces horreurs un peu plus longtemps.
il était là, l'élu. allongé à plat ventre sur l'autel, complètement nu. des mains grasses sur son corps et lui, simplement perdu. il devait ressentir du dégoût pour lui-même, autant que le môme ressentait de la haine - - - car il était impuissant.
il voit avec horreur les mains du prêtre mormon se glisser un peu trop bas, dans un endroit un peu trop intime, là où il ne devrait pas perdre ses doigts. et les larmes qui coulent, l'envie de ne plus rien voir et pourtant l'obligation d'assister à ça.
- - - ce n'était que des enfants.
et ça se répétait encore et encore. les années passaient, ils grandissaient, et pourtant, toutes les semaines ça recommençait. l'élu le subissait, spencer obligé, le regardait.
ça se répétait encore et encore, les deux gamins se parlaient, souvent, se promettant qu'un jour ils s'échapperaient de
satan.
la jeunesse forte; les règles; le diable; et dieu. dieu qui n'est pas là pour eux.
interdit d'avoir un copain ou une copine.
interdit de boire du thé, du café, ou une boisson alcoolisée, brevage réservés aux hérétiques.
interdit d'écouter de la musique autre que religieuse.
interdit de regarder des films; c'est bien trop de démonstration de violence, d'un monde distopique et irréel.
interdit de parler de ce qui se passait sur l'autel, au risque d'être le prochain à subir les vices de ces horribles mains.
la jeunesse faible; la honte; le diable qui devient dieu.
et l'envie de partir, de fuir, de mourir, de vivre.
majorité trop longtemps désirée, voilà qu'il a fini par la posséder.
et il prend la fuite, vite.
il ne doit pas être rattrapé, sinon qui sait ce qui pourrait lui arriver.
et dieu créa la maladie. maladie mentale, dégoût des autres, peur des contacts, véritable phobie. et voilà qu'il suffoque quand un intrépide le frôle à peine, réaction cutané, panique, cris, larmes; quelle horrible allergie.
les voilà les séquelles de cette vie qu'il n'avait pas choisi.
si seulement quelqu'un pouvait être là pour lui.
une compagnie.
quelqu'un pour le changer, lui facilité la vie.
quelqu'un pour le guérir de la
maladie.