mrs fahrenheit -- rf

Marcia, elle est maigre, belle en scène, belle comme à la ville, la voir danser me transforme en excité. Oh, Moretto, comme ta bouche est immense quand tu souris. Et quand tu ris, je ris aussi, tu aimes tellement la vie, quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?

Nom › forasco tombe dans l'oreille en murmure dramatique, les lèvres qui miment chaque syllabe appuyée - elle insiste, divise, décompose. à ne jamais oublier, son nom - à ne jamais effacer. on imagine un souffle rital, un accent chaud - on se plante et on s'écrase, immigrés des landes roumaines dont le souvenir s'estompe. Prénom(s) › c'est presque devenu une chanson, ramona - ramona qu'on ne saurait s'empêcher d'appeler, ramona qui perd souvent son préfixe, ne reste que mona d'une lisa pas bien mystérieuse. ça veut pas dire grand-chose de beau, ça se cale bien sous la langue.  Âge › elle écrase la vingt-septième année sous ses talons carrés, la gueule d'une adulte et la vie toujours pas rangée - reste encore l'envie d'aller courir sans chaussures ni chaussettes sur les grandes avenues qui gratte au fond du ventre, rage insatiable, danaïde au tonneau percé.  Date et lieu de naissance › seize avril 1958, fusion des cornes et des écailles - soleil en bélier et lune en poisson, pseudo leader caractériel et coeur secoué d'émotions. c'est manhattan depuis toujours, maison mère et mère tout court. Statut marital › mona l'amour elle sait pas en prendre soin - y a qu'on dit qu'elle sait pas dire non, qu'elle sait pas choisir, qu'elle voudrait tout et rien à la fois. y a qu'on dit aussi que sa fidélité est toute relative, que ses blablas de minuit sur sa philosophie d'aimer démultipliée s'entendent comme de la fumée. paraît qu'elle dévore les artères coronaires, qu'elle en laisse rien - paraît aussi que c'est elle, toujours, qu'on laisse derrière. girouette, c'est le seul mot qui vient quand on essaie de rester poli. Orientation sexuelle › amour polymorphe, de ces yeux qui se ferment au genre, s'ouvrent au reste - aux bords d'une bouche et aux idées folles. elle a décidé de créer son propre spectre, de percer les chairs - ne s'interdit jamais de regarder, hommes et femmes ne sont plus différents sous l'iris maline qui semble défaire les attributs. Occupation(s) › actrice elle dit, on rajoute de pacotille. sait bien que, oui, au fond. les rôles se répètent, toujours les mêmes - carla maîtresse de pablo, voleuse de mari, femme fatale qui ne porte à l'écran que culotte et porte-jarretelle. pas beaucoup de lignes, pas beaucoup de profondeur. du reste films au public trop peu intéressé, cinéma d'amateur qui peine à serpenter au milieu des blockbusters. ça rapporte pas, de crever l'écran à coup de seins qu'on floutte pas. alors mona on la retrouve au morris, serveuse au sourire qui balance des innuendos. puis à côté, elle se fait mère thérèse - dernier mousquetaire d'un trio de femmes à l'initiative d'un refuge, vieux pavillon retapé de leurs mains rageuses, fortes de la volonté d'offrir à leurs soeurs abandonnées et battues un toit sécuritaire, à elles comme à leurs bambins paumés. trop d'argent qui passe dedans et que mona ignore. Traits de caractère › solaire, abstraite, sensible, contestataire, indépendante, véhémente, obstinée, éclectique, enjôleuse, défiante, sarcastique. Chanson fétiche › même cirque matin et soir, bizarre et étrange kate bush qui se déhanche à côté d'un violon démesuré, babooshka résonne dans l'appartement mal isolé, raconte une femme qui se déguise pour piéger mari dépravé.  Film fétiche › toujours marquée par vol au-dessus d'un nid de coucou, n'avait encore jamais détesté quelqu'un autant que l'austère ratched, n'avait jamais autant pleuré qu'à la disparition de billy et à la fin tragique du héros. Groupe › compact disc. Moodboard › sheer heart attack real cardiac Crédit(s) › vocivus.

Manhattan › ramona elle voulait être quelqu'un. ramona on lui avait foutu dans le crâne qu'elle était née pour être vedette, qu'avec un minois pareil et un prénom qui sonne bien fallait pas plus pour exploser. ramona elle voulait que manhattan hurle son nom dans les rues.
y a que les promesses c'était de la poudre aux yeux, que les rôles sont pourris, que la plastique est la seule monnaie d'échange - on s'en fout, mona, de c'que tu veux toi. que quand on crie son prénom en pleine rue, à ramona, c'est pour lui claquer le cul. reste que des airs de, des t'aurais pas joué dans ça, dans ci. on aurait pas vu tes nibards à la télé ? mais si, c'est elle, là, frozeco, francesco, tu sais bien. non ? non. un entre-deux entre la pseudo-célébrité en carton et les ombres new-yorkaises. les regards s'accrochent, persuadés de l'avoir vue quelque part sans jamais pouvoir dire où.
y a que ramona dans le coin c'est surtout la nana au toupet phénoménal, celle qui manque pas d'orgueil. celle aussi qu'à retapé la vieille baraque, qu'en a fait un foyer pour celles qu'arrivaient pas à se sortir de leur enfer personnel.  

Mais cette machine dans ma tête, machine sourde et tempête. Mais cette machine dans ma tête, leitmotiv, nuits secrètes, tatoue mon âme à mon dégoût. J'ai voulu tout chavirer, mon espoir s'est échoué, j'en ai marre de ramer. La détresse a pollué l'océan de mes pensées.

Borderline › martha elle a pas fini l'école, a claqué la porte du lycée à peine un pied mis dedans. déjà le ventre rond et mille galères dans sa vie, aucune proche de celle qu'allait pointer son nez. martha elle était amoureuse de dan, l'avait des coeurs dans le fond de ses yeux et un voile sur la tronche. dan un jour il est parti puis il est jamais revenu, voulait pas d'un morveux dans les pattes.
martha elle a jamais les cheveux coiffés très longtemps, toujours ramassés en chignon-pagaille, les pointes noires qui cassent et fourchent. elle a pas le regard bien allumé, pas trop branché étoiles, plutôt du genre qui coule sous les cernes qui creusent et creusent, se bataillent les terres à bouffer. pourtant reste qu'elle sourit sans cesse martha, que vêtue de son tablier crasseux d'huile de friture et de ses crocks miteuses elle trouve quand même moyen de rire aux blagues et mêmes d'en faire, que le soir en rentrant le dos en vrac, la peau poisseuse et le crâne en vrille, elle oublie jamais d'embrasser mona, de lui glisser une histoire avant de dormir.

promets-moi de bien travailler à l'école, mona
c'est important

elle s'arrache, martha, elle s'oublie - se donne pour les autres, pour la gamine qui grandit vite. les poches sont vides mais y a cette voisine d'à côté qui se propose, qu'offre à la mère célibataire quelques heures de répit, qui prête même quelques dollars à la fin du mois - ceux qui seront remboursés, un jour, parce qu'on se l'est juré. celle dont martha attrape les mains dans les siennes sèches et tremblantes un soir, visage ravagés par les larmes que l'autre essuie - elle est la seule à les voir, les terribles, les tranchantes qui laissent des sillons sur les joues, la seule à saisir squelette, muscles et tendons qui s'écroulent et lâchent quand aucune autre paire d'yeux n'est là pour regarder.

pleure pas, martha
ta gamine elle t'aime
ta vie vaut pas moins qu'une autre
j'te promets qu'on te sortira de là
qu'on te trouvera un joli chez-toi, mieux qu'ici
et un job stable
j'te promets
j'te promets
j'vais pas t'laisser martha
j'partirai pas, moi

Are we gonna let the elevator Bring us down, oh, no let's go Let's go crazy, let's get nuts Look for the purple banana 'Til they put us in the truck, let's go

MAIS. MAIS. OMG. JE. SJOIHSFILFH.
j'aime tellement tout, je. je meurs. le personnage, son boulot, l'histoire, LA PLUME. je suis amoureuse  
et MARTHA. bref. je t'aime, voilà. j'te souhaite un bon jeu, j'vais aller fondre plus loin perso.  
(je veux un lien dhfsuhfusufffjuk)

Ça y est, t'es prêt. Prêt à marteler le sol de Manhattan, prêt à danser toute la nuit, prêt à flipper quand tu rentres tard le soir et que les ombres te frôlent d'un peu trop près. Prêt à vivre, rire, vomir New-York et son vacarme assourdissant. Prêt à ressentir la musique et les animations de la ville jusque dans tes tripes. Maintenant, c'est à toi de jouer, d'écrire tes aventures quelles soient nocturnes ou ensoleillées.

Mais t'inquiètes pas, on va te guider encore un peu, ça peut faire peur les grandes villes comme ça. Pour commencer tu vas aller jeter un œil au bottin et à la liste des métiers (même si t'en as pas pour l'instant, ça peut t'aider à quitter le divan de tes parents un de ces quatre) et si jamais t'as été oublié hésites pas à envoyer un MP aux membres du staff. Puis tu vas aller écrire ton journal de bord, c'est plus pratique pour s'y retrouver. Et si jamais t'as besoin d'un lieu en particulier (la boutique de ton personnage par exemple, ou autre), n'hésites pas à demander à ce qu'on le rajoute ici. Désormais, on arrête de te prendre par la main, t'es maître de tes choix, néanmoins on te conseille vivement d'aller vagabonder dans le flood ou sur la CB pour qu'on puisse faire ta connaissance, puis t'en fais pas si t'es timide on mange personne (pas encore).

Sur ce, nous te souhaitons de bien t'éclater !    Car c'est ça qui fait l'essence des 80's avant tout ; le FUN !