SUMMER OF '69

Marcia, elle est maigre, belle en scène, belle comme à la ville, la voir danser me transforme en excité. Oh, Moretto, comme ta bouche est immense quand tu souris. Et quand tu ris, je ris aussi, tu aimes tellement la vie, quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?

Nom › griggs qui n'amène pas grand chose de bon. on les connaît pas, puis on s'en fout un peu, au fond. un père renié par ses aînés qui s'est vanté de sa liberté de penser ; il a amené avec lui la banalité d'un nom sans histoire, d'un nom qui n'en connaîtra aucune. Prénom(s) › comment vous écrivez ça ? winnifred, merde c'que c'est moche quand même. elle a jamais trop comprit pourquoi ses parents étaient partie sur ça, ça avait pas grand chose à voir avec leur état d'esprit — tant pis. raccourci en un bête billy parce qu'elle veut toujours se la jouer gamine qui impressionne. elle aime à penser que ça lui donne un style — elle se trompe. Âge › on compte les jours qui la sépare de la vingt-quatrième année depuis qu'elle a passé celle des vingt-trois, ça fait pas si longtemps que ça mais la voilà obsédée à l'idée de fêter son anniversaire. malgré tout étrangement consciente qu'il ne s'agit que de chiffre balancé sans vraiment de sens Date et lieu de naissance › la célébration d'un anniversaire qui n'a de sens que pour elle — potentiellement pour sa mère, aussi, qui a quand même pas mal souffert pour la faire sortir de là. alors chaque six septembre elle ne peut s'empêcher d'être intenable, sourire qui s'étire sur son visage parce qu'elle a conscience que cette journée est pour elle, et pour elle seulement. elle aime à dire que c'est dans un champ qu'elle a vu le jour, parce que ça va avec la dégaine de ses parents — c'est désespérément faux pour son cas, c'est son frère qui a hérité de ça. non, elle, elle est née sur la table du salon. enfin d'un ancien salon. banlieue new yorkaise, ça a prit maman par surprise. Statut marital › et parfois elle a droit à son sourire quand elle rentre de sa journée — plaisir éphémère qui ne dure étonnamment jamais bien longtemps. si son cœur bat la chamade dès qu'il est dans les parages, ça n'empêche pas que la gamine soit célibataire, pour le moment incapable de réellement s'accrocher à une âme. Orientation sexuelle › et puis il y a son cœur qui milite, cette envie d'offrir au monde des libertés infini —  alors elle a tentée d'aimer des corps différents, tentée d'aimer des corps similaires, elle a embrassé des filles et a enlacé des garçons. finalement elle s'est rendue à l'évidence : défendre les causes d'autrui sera fait avec plaisir, néanmoins il n'y a que pour les personnes du sexe opposé que son cœur s'emballe. Occupation(s) › affalée derrière le comptoir, chewing gum entre les lèvres à essayer pour la énième fois de faire une bulle — mais rien à y faire, elle est bien plus douée pour classer les films que pour mâcher du pétrole. alors c'est au vidéoclub qu'elle tente de s'épanouir, ramener un peu d'argent pour pouvoir payer son loyer, au moins le temps de trouver chaussures à son pied. et puis quand c'est pas ici qu'elle est, c'est dans la rue à militer... Traits de caractère › on la reconnaît pour sa grande gueule et ses idées qu'on qualifierait de progressistes, elle énerve par son aspect têtu et sa possessivité, et puis dans le lot se perd une loyauté et un sens de l'humour qu'on finirait presque par envier. Chanson fétiche › c'est sur i want you back des jackson five que c'est tombé ; elle ne peut s'empêcher de danser dès qu'elle l'entend passer. Film fétiche › dernièrement, la gamine s'est prise d'affection pour le breakfast club (john bender a gagné son cœur!), néanmoins elle doit bien reconnaître que dans l'intimité ça lui arrive de passer grease en boucle.... Groupe › compact disc (au futur et à toutes ses libertés)

Manhattan › billy on la trouve arrogante, souvent on lui dit d'se calmer parce qu'elle peut être parfois trop exubérante. on a bien compris qu'elle avait des idées bien arrêtés et que, justement, elle ne comptait pas s'arrêter — intenable et infernale, véritable tornade. alors lors des manifestations, tout le quartier sait où la trouver, perdue en plein milieu de la foule à hurler les slogans. puis faut dire que illy a grandit dans un milieu amusant, au milieu des hippies bébé roulait dans l'herbe, rigolait à gorge déployée et ne se gênait jamais pour s'imposer. depuis elle a grandit et parfois on lui dit que rien n'a changé, qu'elle est toujours cette gamine effrontée — c'est plutôt vrai. on sait en revanche qu'c'est vers elle qu'il faut s'tourner si on a l'moindre soucis, parce que billy elle a le cœur sur la main et elle est toujours prête à aider tout un chacun ; on l'a déjà vu un samedi après midi aider pour un déménagement, cartons dans les bras jusqu'au bout de la rue, pour des gens dont elle est pas si proche que ça. paraîtrait aussi qu'on l'aurait croisé à faire les courses de nanny, la grand mère de l'immeuble dans lequel elle vit.

It's just a jump to the left
And then a step to the right
With your hands on your hips
You bring your knees in tight
But it's the pelvic thrust
That really drives you insane
Let's do the time-warp again

Borderline › alors on dit merci papa et maman pour l'ouverture d'esprit — on sourit et on applaudit quand papa joue du air guitare sur une musique d'eric clapton — et quand jimmy est venu au monde et qu'elle a senti son cœur se réchauffer — il y a eu l'école à la maison puis l'école à l'école, elle a mal vécue la transition — le rythme dans la peau, paraîtrait qu'elle aurait fait de la batterie et du piano (on s'accordera sur le fait que ça n'ai pas grand chose à voir) — les premières cigarettes piqués dans un paquet de papa, vous n'imaginez pas la dispute qui a suivi (et billy qui court dans sa chambre, s'enferme, pleure à chaudes larmes, elle l'a quand même bien cherché).

- et toi, billy, tu veux faire quoi plus tard ?
- oh, tu sais, moi j'voudrais bosser dans le cinéma...
- ah ouais ? actrice ? tu sais jouer la comédie ?
- euh, non, bah, pas actrice, en fait.
- bah......tu ferais quoi si t'es pas actrice ?
- monteuse ou cadreuse, ou même scénariste ! ingé-son, pourquoi pas productrice ?
- mais, billy....
- quoi ?
- t'es une fille !

sourcils froncés et soupir désabusé. paraît qu'quand on a une paire de seins on a l'droit à rien — font chier. alors voilà comment ça a commencé : billy il s'est promit qu'c'est pas son sexe qui définira qui elle est. elle s'est dit qu'elle irait où elle veut parce que c'est nul, quand même, d'pas pouvoir faire c'qu'on veut. et l'injustice a commencé à pas mal la faire tiquer : quand josie s'est faite lyncher pour s'être assise dans un bus, quand on l'a menacé quand elle ne s'est pas levée, quand on l'a insulté. froncement de sourcils étonné, gamine qui s'envenime quand elle se lève pour accompagner josie. hors de question qu'elle laisse son amie se faire rabaisser de la sorte ; hors de question qu'elle laisse un idiot décidé de ce que josie a le droit ou non de faire. puis il y a eu les tafioles crier à tort et à travers, les révolutions sexuelles qui petit à petit rythmaient son quotidien, la première fois que quelqu'un lui a fait son coming-out et elle qui a sourit, enlacé son ami et serrer fort contre son cœur.

- et alors ?

qu'elle a dit. et alors, qu'elle répète quand elle peut. et alors, aujourd'hui, billy ? aujourd'hui billy a quitté le domicile familiale. aujourd'hui billy traîne vers soho, se contente de cet appartement qu'elle a trouvé, de ce boulot dans le vidéoclub et du regard désabusé qu'elle pose parfois sur son collègue. elle se contente des retrouvailles au bar avec ses meilleurs amis, elle se contente de vivre.

Are we gonna let the elevator Bring us down, oh, no let's go Let's go crazy, let's get nuts Look for the purple banana 'Til they put us in the truck, let's go

ptn elle est bcp trop cool billy. j'trouve ça great d'voir l'militantisme de 85 dans l'histo d'un perso. encore bienvenue et hâte de voir billy casser les couilles des machos de manhattan.

Ça y est, t'es prêt. Prêt à marteler le sol de Manhattan, prêt à danser toute la nuit, prêt à flipper quand tu rentres tard le soir et que les ombres te frôlent d'un peu trop près. Prêt à vivre, rire, vomir New-York et son vacarme assourdissant. Prêt à ressentir la musique et les animations de la ville jusque dans tes tripes. Maintenant, c'est à toi de jouer, d'écrire tes aventures quelles soient nocturnes ou ensoleillées.

Mais t'inquiètes pas, on va te guider encore un peu, ça peut faire peur les grandes villes comme ça. Pour commencer tu vas aller jeter un œil au bottin et à la liste des métiers (même si t'en as pas pour l'instant, ça peut t'aider à quitter le divan de tes parents un de ces quatre) et si jamais t'as été oublié hésites pas à envoyer un MP aux membres du staff. Puis tu vas aller écrire ton journal de bord, c'est plus pratique pour s'y retrouver. Et si jamais t'as besoin d'un lieu en particulier (la boutique de ton personnage par exemple, ou autre), n'hésites pas à demander à ce qu'on le rajoute ici. Désormais, on arrête de te prendre par la main, t'es maître de tes choix, néanmoins on te conseille vivement d'aller vagabonder dans le flood ou sur la CB pour qu'on puisse faire ta connaissance, puis t'en fais pas si t'es timide on mange personne (pas encore). Aussi, si t'es un autre compte, merci de te recenser juste ici sinon on va pas s'y retrouver !

Sur ce, nous te souhaitons de bien t'éclater !    Car c'est ça qui fait l'essence des 80's avant tout ; le FUN !