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 until we bleed › brandon

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Gill Bass
Gill Bass
avatar, crédit(s) › : brigette lundy paine - bbchat <3 // beauty is terror
Messages › : 258
arrivée › : 12/09/2019

until we bleed › brandon  Kit1

i was just reckless and young
that was my excuse to be dumb
i wanna be better for you
but i fear every love that I knew


âge › : 24 ans.
côté coeur › : fou. fêlé.
occupation(s) › : elle rêve que d'ça. faire des choses. des belles choses. avec des sequins, des clous ou des franges. mais elle s'retrouve à servir l'café froid, noir. et on la r'garde comme si elle n'était que du rien. que du vide. que du vent.
quartier d'habitation › : harlem. harlem et sa crasse. harlem et ses méfaits. harlem qui fait un peu flipper. p'tit T3 en bordel, gilly dans une chambre, ses frères dans une autre et maman et nana dans l'salon. ça fait pas beaucoup d'place, mais ça a l'mérite d'être un sacré cocon convivial en plein milieu d'un nid d'araignées.

walkman › : message in a bottle - the police // l’accordéoniste - edith piaf // strangelove - depeche mode // love will tear us apart - joy division // where is my mind ? - pixies // life on mars - david bowie


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MessageSujet › until we bleed › brandon    until we bleed › brandon  EmptyMer 9 Oct - 19:00

date du rp › 20 janvier 1985
lieu du rp › joy of the void
les flocons lui arrachent des grimaces à la gamine. lacérations glaciales qui lui laissent les jours rouges. fiévreuses. l'pas rapide, presque la course, comme si elle allait manquait l'train. l'train du destin, à croire que si jamais elle manquait l'coche, sa vie serait plus jamais la même. plus qu'un tas, un amas sanguinolent d'rêves et d'sentiments écrasés sur les rails. à croire qu'en sautillant presque, en jouant des coudes, et en d'mandant pardon à ceux qu'elle pousse, elle pourrait voir la lumière blanche au bout du tunnel. elle se magne le cul, gill. elle a peur de tout louper. encore une fois. de tout foirer. elle a l'cœur aux aboies et la tête frigorifiée. elle sait qu'si elle s'arrête, pour r'prendre son souffle, son cerveau va finir par lui poser les mauvaises question. qu'est-ce que tu branles au village en pleine nuit, pauvre conne ? qu'est-ce que tu comptes faire, hein ? sauver les meubles, réparer la tuyauterie qu'est reliée à tes yeux qui fuite non-stop ces derniers temps ? t'as envie d'jouer les héroïnes ? les gentilles filles ? celles qui veulent que du bien, qui sont aussi connes que naïves ? tu crois qu'ça va changer quoique ce soit ? tu crois qu'tu vas arrêter d'avoir froid au fond d'toi, hein gill ? c'est plus l'hiver dans ta carcasse, c'est une putain d'banquise. on y verrait presque des pingouins glisser sur tes côtes.

alors elle s'arrête pas. parce qu'elle a peur d'rebrousser chemin comme une poule qui aurait trop peur d'traverser la route. qui préfère faire demi tour à la moitié du trajet, flippée d'jamais atteindre l'autre côté. elle cache sous sa veste du rouge. elle sait plus trop si c'est son palpitant à vif ou si c'est toujours l'paquet qui enveloppe c'qu'elle prépare depuis plus d'une semaine. bien emballé. p't'être abîmé par le trajet. mais soigné, ça s'voit. avec un joli ruban d'soie noir. elle s'disait que ça faisait classe. au moins un peu. puis qu'au pire c'est l'intention qui compte.

elle s'précipite au joy of the void avant d'crever congelée. elle s'attarde même pas sur l'bar où colin d'vait maybe servir. c'était pas l'moment. pas ce soir. colin elle voulait pas l'voir. et c'était rare. elle s'grouille pour prendre place dans la salle. la d'chaleur d'la pièce lui brûle le corps encore gelé par la tempête dehors. et ça y est. l'spectacle commence.
et c'est les étincelles qui explosent, les paillettes qui imprègnent la rétine. elle a l'impression d'être une gosse d'vant l'plus grand et l'plus beau des tours de magie. le genre qui fait rêver même les plus sceptiques et les plus blasés. y a des tournesols qui commencent à pointer l'bout d'leurs tiges, mais ils font mal en poussant. elle a les lèvres gercées et à force d'sourire bêtement, elle a peur qu'elles pètent sous la pression. il est quand même beau, brandon. qu'elle s'dit gilly. il danse bien. et il fait du beau spectacle en plus. il s'maquille bien aussi. j'aime bien sa tenue. qu'elle s'dit gilly. et velvet elle est belle aussi. et elle fait du beau spectacle. et elle danse bien. et elle-
et gilly elle se sent rien. d'un coup. une envie d'chialer à grosses larmes lui prend. ça lui saute à la gorge. pitbull enragé qui plante ses dents dans sa poche à sentiments. elle baisse la tête gill. s'cache un peu. pleure beaucoup. c'pour ça qu'il l'aime. parce qu'il est tout ça. l'talent et velvet. et puis tout l'reste. et elle, elle sait pas trop c'qu'elle est. elle se sent moins que rien.

l'spectacle s'termine sous les applaudissements. gilly, elle applaudit aussi, en s'essuyant les yeux rapidement. elle s'relève, non sans mal, pour aller jusqu'aux loges. elle sait pas trop si elle a l'droit d'y aller, mais tant pis. elle croise quelques personnes sur l'chemin, les esquive, répète qu'elle vient voir velvet et s'faufile.
elle parvient enfin à rentrer dans les loges, discrètement. elle passe facilement inaperçue la gosse. et elle le voit, d'vant l'miroir d'une grande coiffeuse. pauvre meuble qui croule sous les produits d'beauté et l'maquillage cheap. elle serre l'paquet contre sa poitrine. ça pétille sous sa peau, y l'stress qui monte d'un niveau.

- s - soupire. r'commence.
- S-salut.
- je -
- le show était su- super.
- tu as été super -
- j'veux dire...
déglutit.

ça lui fout un peu la gerbe. l'anxiété la prend aux tripes et les yeux s'font fuyants. fuyards. ça lui fout un peu les boules d'avoir autant kiffé le spectacle. d'avoir autant kiffé brandon. elle aurait aimé pouvoir l'critiquer un peu. dire qu'il danse pas si bien et qu'c'est pas aussi joli quand il est sur scène. mais elle aime pas mentir, gill. elle a jamais aimé mentir.

- bon.
- je sais que tu m'aimes pas.
- je sais que -
- je sais que la situation est -
- bizarre.
- pour moi aussi.
elle essaye d'pas trop croiser l'regard d'brandon. elle a d'jà l'impression qu'elle le saoule. parce qu'elle sait qu'elle le saoule. d'puis l'début. d'puis leur rencontre. entre les piques et les sourcils qui s'froncent. intruse qu'elle se sent. et pourtant. pourtant elle se sent flouée tout autant.

- mais -
- mais vu qu'on va sûrement souvent se voir...
- on devrait essayer de s'entendre.
- ou peut-être pas.
- je sais pas...


elle hésite avant d'tendre l'paquet vers la queen. elle s'mord la lèvre qui s'ouvre un peu. l'goût métallique du sang s'invite dans sa bouche.

- c'est -
- c'est moi qui l'ai cousu.
- c'est pas parfait, mais -
- mais voilà.
- pour enterrer la hache de guerre ?
sourire nerveux.

joli kimono en satin noir dont le dos est orné d'un velvet en lettres argentées. offrande à la reine pour éviter d'avoir la tête tranchée.

- j'ai fait les mesures à l’œil.
- et pour le "velvet" c'est des perles de zircon qu'j'ai utilisé.
elle se souvient du nombre de fois où l'aiguille s'est plantée dans son doigt avec ces foutues perles qu'elle a chouré à son taff.
- faudra faire gaffe pour le laver du coup. elle s'tâte à rajouter qu'si les manches sont aussi longues c'parce qu'les manches chauve souris ça a toujours eu son p'tit effet. très morticia addams. l'truc qui fait rêver gilly et ses yeux d'gamine.

- j'espère que -
- que ça te plaira.
les tournesols poussent doucement pour réchauffer la pièce. même si elle a franchement la gerbe.
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Brandon Young
Brandon Young
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i want to shine on in the hearts of men
i want a meaning from the back of my broken hand
another head aches, another heart breaks

until we bleed › brandon  KINOU3
finito:
colin
en cours:
gill // colin (2) // alfie


âge › : vingt-cinq ans.
quartier d'habitation › : soho.


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MessageSujet › Re: until we bleed › brandon    until we bleed › brandon  EmptySam 12 Oct - 19:39

date du rp › 20 janvier 1985
lieu du rp › joy of the void
y a le blanc qui lui colle aux pommettes, l’insomnie parasite, le monde qui s’endort quand new-york part travailler dans d’immenses buildings et qu’il reste planté là, sur l’trottoir de l’immense plaza hôtel. hérésie qui voudrait le faire travailler comme n’importe qui. il a l’ennuie violent brandon, le talent rédhibitoire qu’on accuse de pervertir la société. ni plus ni moins que le goût des belles choses. il est chante bien, mais pas assez bien. il danse bien, mais pas assez bien. ça fait déjà quatre fois qu’il voit cats, qu’il joue des violons pour obtenir un ticket pour broadway. et qu’il s’tient là, délicat domestique en voiture de luxe. y a bien qu’au joy of the void qu’il se laisse aller. y a bien que velvet pour défier les rois et tendre la joue en guise de protestation. y a bien que velvet pour sauter d’un bout à l’autre de la scène comme une danseuse étoile sous crack. y a pas tant de technique que d’énergie impulsée de droite à gauche et de gauche à droite. elle est partout velvet. dans son long manteau brodé rose fuchsia et son jupon en cuir adoré. c’est qu’elle se jette sous le rideau, qu’elle danse au-devant des autres, qu’elle aspire toute la lumière velvet. qu’il y a une revanche de prise du bouffon au-dedans, de celui qui s’articule avec la culpabilité du miséreux. elle voudrait être là tout l’temps velvet, comme une œuvre d’art, comme un peu près toutes les dernières tenues de Madonna. elle embrasserait tout l’monde, velvet, pour attiser encore un peu plus le désir, le fantasme dans celles et ceux qui font déboires au coin du bar. faut que la lumière coupe, que la chute se fasse un peu plus loin avec un verre de martini et des talons hauts de dix centimètres. y a plus de poses à prendre, de punaises à écraser pour se sentir mieux dans sa peau. et velvet, elle s’estompe avec le maquillage après trois heures.
et brandon, il colle aux basques de colin jusqu’au petit matin. tout l’monde le voit - faire bonne grâce - ramper ensuite jusqu’à sa loge dans un piteuse état le sourire jusqu’aux oreilles. il sait pas ce qu’il en reste brandon à part l’idée déçue qu’on lui suppose. il en sait rien, brandon, depuis quand 3 c’est un bon chiffre ? le doute de voir, dans un an ou deux, gill s’foutre là, tout à côté de colin sur une boîte aux lettres du new jersey. mari et femme et tout l’tralala.
ça l’tiraille brandon,
mais il y a qu’la jalousie pour pointer du couteau l’ennemi intime.
les collants glissent pour finir en boule sur la coiffeuse. il capte pas l’intrusion, il capterait pas l’ombre d’un assassin brandon, même dans la lumière d’une diva comme velvet.
faut qu’elle parle, une syllabe, peut-être deux, pour qu’il ménage son vieux tambour.
il dit rien - parce que c’est pas commode, dans l’genre surprise qu’il attendait même pas pour noël. il met pas longtemps, brandon, à chercher la silhouette qu’il aurait aimé voir apparaitre derrière elle.  
mais y a rien, rien que gill. alors il fausse la déception, affiche un sourire un peu désuet. peu habituel.
- c’est marrant que tu sois là, j’pensais justement à toi. pas de la meilleure façon, mais une attention est une attention qu’il s’dit. et gill, gill elle mérite un traitement particulier. gill elle est là comme un immense panneau stop ou risque de verglas. alors quand elle dit qu’il ne l’aime pas, il dément pas vraiment. il veut pas la tromper en flatteries, ça serait contreproductif.

il reste un peu béat parce que c’est pas commun comme partenariat. parce qu’en dépit de tout, elle a l’air franchement sincère gill. peut-être qu’elle a trouvé velvet complètement ridicule mais pour ce qui est de leur relation.
cette relation.
la relation, est-ce que c’est une relation, au moins ? faut croire que faire signer à colin une clause d’exclusivité aurait été une meilleure affaire que celle-ci. au lieu de ça il avait gill qui semblait lui venir du coin le plus sombre de central park. personne bégaie autant.
il sait pas trop quoi répondre à tout ça, il voit bien que c’est un cadeau du style à fumer le calumet d’la paix ensuite.
il tend les deux mains un peu curieux pour prendre le paquet brandon, il a encore son jupon et un cil de collé sur deux. y a un large sourire qui s’dessine, ensuite, naturellement, le vêtement qu’il affiche en étendard à bout d’bras. qu’il retourne une fois et puis deux, intrigué par toutes ses perles qu’il trouve magnifiques. tellement magnifiques qu’elles remplaceraient n’importe quelle étoile.
il scrute les détails tout plein d’admiration brandon, il manque même d’oublier que c’est gill qui a confectionné l’ensemble.
l’oiseau ne tombe de sa branche qu’après un très long moment.
il est bloqué. fucked. et sous le charme.
- tu rigoles ? c’est plus que parfait!
il s’empresse d’ôter son manteau avant-garde pour l’enfiler sur ses épaules nues. il s’pavanerait presque brandon. velvet. ouvre la porte de sa minuscule loge de fortune pour narguer la queen de la pièce d’à côté puis elle revient velvet, pleine d’assurance.
- t’es incroyable gill.
- si on avait pas ces petits points de convergence j’te baiserai les pieds.

silence, elle se regarde encore dans le miroir.
- des mesures à l’œil.
elle répète.
- comment ça pourrait m’déplaire ?
il comprend pas pourquoi ça lui pique les yeux, pourquoi il s’met à pleurer brandon mais le fait est qu’il pleure. pas à chaudes larmes mais il pleure. il comprend pas qu’on puisse l’offrir un cadeau pareil, il comprend pas comment il a pu être aussi infecte. il regrette un peu. manquerait plus qu’il transgresse leur différence d’une chanson honorifique mais encore une fois, il dit rien brandon. pour sûr que colin s’mange moitié moins de réflexions avec gill. brandon est pas aussi douce que velvet. brandon, il a bien trop d’orgueil pour partager. trop de poings au cœur pour accepter gill.

- va m’falloir du temps tu veux bien ?
- c’est pas toi, spécialement, c’est
- j’sais pas ce que c'est, ça m’plait pas, j’sais pas vraiment quoi faire tu comprends ?
- mais t’es une fille bien gill.
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Gill Bass
Gill Bass
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âge › : 24 ans.
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occupation(s) › : elle rêve que d'ça. faire des choses. des belles choses. avec des sequins, des clous ou des franges. mais elle s'retrouve à servir l'café froid, noir. et on la r'garde comme si elle n'était que du rien. que du vide. que du vent.
quartier d'habitation › : harlem. harlem et sa crasse. harlem et ses méfaits. harlem qui fait un peu flipper. p'tit T3 en bordel, gilly dans une chambre, ses frères dans une autre et maman et nana dans l'salon. ça fait pas beaucoup d'place, mais ça a l'mérite d'être un sacré cocon convivial en plein milieu d'un nid d'araignées.

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MessageSujet › Re: until we bleed › brandon    until we bleed › brandon  EmptyJeu 17 Oct - 15:00

date du rp › 20 janvier 1985
lieu du rp › joy of the void

la reine s'pavane dans son nouveau manteau d'diamants. elle s'est pas plantée pour les mesures, qu'elle r'marque la gill. p't'être un peu trop. mais avec des talons ça passera. puis au pire elle l'arrangera. ça lui fait bizarre à gill. d'voir une de ses créations, voir un p'tit bout d'elle, s'faire porter par quelqu'un. d'habitude elle les range, les plie soigneusement, et les oublie dans un coin. y a bien taby qui a d'jà porté un t-shirt qu'elle lui avait fait au lycée. mais c'était pas ouf, genre de chiffon un peu cliché avec trop de pins et d'patchs. c'était cool au lycée, maintenant ça fait juste kitsh as fuck. et puis les autres. elle les garde pour elle. elle sait pas qui voudrait porter ses bouts d'elle. même elle, elle s'porte pas. pour une pseudo styliste à la con elle s'fringue comme n'importe qui. voire même avec un peu moins d'style qu'n'importe qui. parce que son corps est pas si ouf, qu'elle s'dit. pas comme des gens comme brandon, colin ou taby. puis qu'elle a pas l'assurance des reines, ni les manières des starlettes. parce qu'si elle ose porter trop d'motifs, elle flippe qu'on la prenne pour un zèbre et qu'elle termine au zoo. brandon il a pas peur d'montrer son corps, lui, qu'elle s'dit gilly. on dirait qu'il a peur de rien. alors qu'elle, c'juste un p'tit bout de rien qui soulèverait pas d'écume même à marée basse.
elle r'marque la poussière d'étoile qui s'faufile entre les cils d'la diva qui s'regarde dans l'miroir. elle s'demande pas pourquoi il pleure. elle a juste envie d'pleurer aussi. d'lui dire qu'elle aussi elle a envie d'ouvrir les valves. qu'elle aussi elle a l'impression qu'son cœur s'fait taillader la chair dès qu'il est là, avec lui. qu'elle aussi elle a jamais signé pour partager, qu'elle a pas lu les caractères en bas d'page qui lui gueulaient qu'elle allait s'faire entuber. qu'elle aussi il lui faudrait du temps, mais qu'elle a peur, si elle le prend, qu'tout vole en éclat. qu'tout merde une nouvelle fois, qu'tout redevienne froid.

malgré tout ça lui fait plaisir d'voir qu'il aime. qu'velvet aime aussi. mais l'sourire s'fane malgré la sincérité d'la gamine. à croire qu'la réussite et sous couvert d'un flop un peu triste. elle s'pose dos au mur, piégée face à la réalité. elle sait pas c'qu'elle s'imaginait. qu'ça allait tout changer. qu'le problème allait disparaître. que colin rentrerait dans la pièce en trombe, chevalier en guenilles, pour choisir l'un ou l'autre. prendre l'tournesol ou la rose, mais pas en faire un bouquet à la con qu'il garde épinglé dans son blouson. mais faut croire qu'elle est naïve la gill. la lèvre saigne. les yeux se floutent. l'sourire fade.

- j'sais pas trop quoi faire, moi non plus, j- rire sans joie.
- j'suis paumée.
- j'imaginais que-
- j'pouvais réparer les choses.
soupir.
- mais je crois pas.

- quel bordel...! s'prend la tête dans les mains.

elle r'nifle. y a rien à réparer t'façon. dans l'bordel de bric à brac d'sentiments éparpillés au sol, y a plus d'possibilité d'reformer le puzzle. elle croise ses bras, elle a même pas enlevé son manteau et sa grosse écharpe tricotée par nana y a une éternité, quand ses doigts savaient encore bouger.

- t'as pas l'air méchant non plus.
- puis c'est plutôt toi qu'est incroyable.
- faut vraiment être quelqu'un pour réussir à monter là haut.
geste d'épaule en direction d'la scène.

c'pas elle qui montrait sur scène. elle aurait trop la trouille. puis t'façon, elle sait rien faire. enfin, elle sait coudre puis créer. mais sur scène on s'ferait un peu chier à la r'garder jouer avec ses aiguilles.

- bref.
- t'en fais pas je-
- j'comprends.
- j'vais te laisser.
- pas te déranger plus.
- j'voulais juste passer te donner ça.
elle s'refout sur ses guibolles qui tremblotent un peu. la voix grisaille et les yeux rouges. elle s'bouge doucement pour démarrer l'moteur, carcasse qui peine à quitter la pièce. elle s'élance quand même dans une dernière floraison. puis si ça foire, tant pis, c'pas la dernière fois qu'ses pétales faneront.

- si-
- j'sais que t'as besoin de temps, mais si tu veux parler-
- en parler, ou-
- ouais.
- enfin.
déglutit. sourire nerveux.

- j'suis contente que ça te plaise en tout cas.
- ça-
- ça te va vraiment bien.
y a toujours la sincérité qui brille dans les pupilles d'la gamine. trop bonne, trop conne, comme on dit. c'est p't'être pour ça qu'ça s'barre n'importe comment. elle est pas faite pour les histoires de grands. trop d'sentiments. elle a envie d'aller s'cacher sous ses draps et chialer un bon dans les bras d'nana.
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